Amour perdu

Doucement elle se réveille. Elle est encore seule dans ce lit qui lui paraît toujours trop grand. Elle s'étire, essaye d'ouvrire les yeux mais la lumière du jour qui passe à travers les volets lui donne mal au crane. Elle se lève sens aucunes élégances et se dirige vers la salle de bain. Elle allume la lumière et sa pauvre tête pitoyable lui apparaît dans la glace. Elle s 'avance, pause ses mains de chaque côtés du lavabo et approche son visage du miroir. Et bien heureusement qu'elle était seule parce que le pauvre garçon aurait eu bien peur à son réveille. Elle a passé presque toute la nuit à analyser sa vie et pour ne pas arranger les choses elle ne s'était pas démaquillé. Elle prend la brosse et essaye d 'enlever les nœuds. Elle enlève ses fringues et saute dans la douche. Rien de telle qu'une bonne douche fraîche pour se réveiller. Si elle s 'écoutai elle passerait des heures sous la flotte, elle adore ça, presque' autant que faire l'amour. Son tripe : baiser sous la flotte. Enfin ce matin elle n'a pas le temps.
A poil, les cheveux dégoulinants, elle cherche ce qu'elle va mettre aujourd'hui. Pour ce décider, elle ouvre les volets et découvre un soleil plus rayonnant que jamais. Elle n'avait vraiment pas besoin de ça. Mais bon si elle doit passer une journée de merde autant que ce soit jusqu'au bout. Elle retourne à son armoire, prends des sous-vêtements, sa jupe, son bustier et sa longue chemise, tout ça de la même couleur: noir. Son maquillage sera aussi sombre que son humeur, mais bon où elle bosse tout cela est accepté.
Elle va dans la cuisine, ouvre le frigo et prend la bouteille de jus d'oranges mais la repose aussitôt. Elle a la nausée. Et puis de toutes façon elle n'a pas le temps, elle est à la bourre Elle attrape son sac, enfile ses pompes, ouvre la porte est se casse.
Elle arrive à l'arrêt de bus en même temps que le bus. Elle a encore eu du cul. Toujours les mêmes visages chaque matins, mais bon elle s'en fou. Elle s'assoie, écoute sa musique, regarde par la fenêtre et ne demande rien à personne. Tous les jours c'est la même chose : le bus, le train, puis le métro. Et dans chacun de ces transports, elle est seule avec sa musique et ses pensées. Cette existence ne la gène pas, elle s'y est faite, pourtant elle voudrais bien d'un homme à temps plein. Les petites aventures sans lendemain c'est pas mal, mais parfois ça lui arrive de rêver de se réveiller avec quelqu'un à ses côtés. Les jours de cafard, elle aimerai bien avoir autre chose que son oreiller à prendre dans ses bras.
Encore une journée peut intéressante. Mais bon elle était moins catastrophique qu'elle l'avait annoncé. Le soleil radieux du matin s'est assagit durant l'après midi.
Il est 18h45 et elle arrive à la gare pour prendre le bus et enfin rentrer chez elle, c'est tout ce qu'elle attend. Elle descend du train, comme à son habitude sans regarder personne, empreinte le passage souterrain et enfin sort de la gare pour aller à l'arrêt de bus. Sur le trajet de la gare à son arrêt elle s'allume une clope. Et lorsqu'elle relève la tête, elle aperçoit une silhouette plutôt intéressante. Cheveux aux épaules, noirs et légèrement frisés ; tee-shirt noir aux manches retroussés ; trailli noir ; et guettas. Il est à quelques mètres d'elle et lui tourne le dos. Dans le bus elle ira l'accoster, c'est peut être la seule chose intéressante qu'elle fera de la journée. Mais elle le fixe tellement qu'il le ressent et jette un coup d 'œil derrière son épaule. Puis se retourne pour mieux voir ce qu'il pense avoir aperçu. Gênée elle baisse les yeux. Ce mec a un regard qui la trouble et se trouble accroît sa curiosité.
Le bus arrive.
Elle est assise sur son lit et repense à ce qu'ils ont partagés. Elle n'avait pas passé une nuit comme ça depuis très longtemps. Ils ont partagés bien plus que du sex. Il l'a prise dans ses bras, l'a caressé doucement et ils ont discutés toute la nuit puis se sont endormis dans les bras l'un de l'autre. Il lui a donné en une nuit ce que ses amants lui ont donnés en 5 ans d'attention et de tendresse. Elle espère qu'elle pourra le revoir. Elle s 'en voudrait de ne pas donner suite à une relation comme ça. C'est le première fois depuis bien longtemps qu'elle porte de l'attention à quelqu'un, surtout à un de ses amants. Mais lui n'est vraiment pas comme les autres, elle n'a pas encore réussi à trouver ce qui fait de lui un être différent des autres mais elle trouvera peut être la réponse lors d'une de ses longues nuits d'insomnies. Elle aime sa solitude mais parfois elle voudrais partager sa vie avec quelqu'un qui serai capable de la comprendre et de l'aimer comme elle le mérite. On ne l'a aimé jusqu'alors que pour ses performances sexuelles, jamais pour ce qu'elle est. Elle a pourtant tant de choses à donner mais personne ne s'en souci, personne, excepté lui. Mais comment être sur qu'il voudras la revoir pour autre chose qu'un plan cul. Il peut-être comme tous les autres avant lui. Elle ne peut être sur, mais elle l'espère.
Elle se lève du lit et met du Deftones. C'est pas dans ses habitudes d'écouter ça mais elle à besoin de se changer les idées. Une choses qu'elle déteste c'est se prendre la gueule pour un mec. Elle met la cinquième, celle la bouge bien
Elle l'aime, elle le sent au plus profond de son être, elle en a des frissons. Elle a l'impression de vivre un rêve car ce qu'elle a vécu avec lui était sans fausses notes, sans défauts. Jamais elle n'aurait pu imaginer que de telles choses se réalisent. Elle a encore du mal à y croire. Cet homme la n'est pas un homme mais un ange venu des entrailles de la terre pour le libérer d'elle même, de sa souffrance et de sa solitude. Certains moments elle aimerais se réveiller pour se dire : " oh oui ce n'était qu'un rêve. Et j'ai aimé ce rêve trop beau pour être vrai. " Mais elle a beau dormire et se réveiller, il est toujours la. Même si il n'est pas avec elle à son réveille, à son poignet il y a toujours ce bracelet qui lui a offert un jour de pluie et sa photo est la, sur la table de chevet, lui rappelant qu'il existe bien et qu'il est à elle.
Aujourd'hui encore elle dort seule.
Elle essuie ses larmes d'un revers de mains et entre dans la salle de bain. Elle retire sa nuisette et découvre ce ventre qui gonfle de jours en jours. Elle passe délicatement ses mains dessus et se regarde de profile dans la glace. Elle en est à son cinquième mois et ce petit bonhomme ce porte bien. Elle le sent qui remue et contre se volonté elle s'effondre en larmes de nouveau. Elle s'assoie sur le carrelage froid et pose ses mains sur son ventre. Que va-t-elle faire maintenant ? Ce petit être n'est pas assé important, pour lui donner envie de se battre. Depuis que celui qu'elle a aimé et qui lui a introduit cette étincelle de vie, n'est plus de ce monde ; elle n'a plus la force de continuer à vivre. Cela fait un mois qu'il est mort, un mois qu'elle lutte pour resté en vie pour honorer sa mémoire et garder l'enfant en vie.
Lorsqu'il avait apprit qu'elle était enceinte, ça lui avait fait un choc. Il en rêvait depuis tellement longtemps qu'il n'osai plus y croire. Jusqu'à sa mort il a été aux petits soins pour elle et son ventre et l'aurait été jusqu'à la naissance du petit et durant toute sa vie.
Mais la vie en à voulu autrement.